Carcassonne

Carcassonne. «Johnny ici, ce sera magique»
GILBERT COULLIER, PRODUCTEUR




Gilbert Coullier, le producteur de Johnny Hallyday, se réjouit des deux concerts qui auront lieu aujourd'hui et demain, à Carcassonne. Selon lui, le spectacle sera magique, mais il sera surtout un beau cadeau pour les 3000 privilégiés qui y assisteront, à quelques mètres du monstre sacré.

Après son divorce avec Jean-Claude Camus, Johnny a choisi Gilbert Coullier, le plus gros producteur de France, pour être à ses côtés. Avec lui, il s'est lancé dans une tournée marathon de cinquante dates, sur fond de rumeurs, de polémiques et de coups bas. Sauf que ça marche bien, et même très bien. Entretien.

Entre Johnny Hallyday et vous, c'est une très longue histoire ! Vous êtes toujours aussi fan, maintenant que vous le produisez ?

Quand j'étais adolescent, j'étais fan de lui, et le premier spectacle que j'ai organisé, c'était celui de Johnny Hallyday à Rouen en 1975. De fan, après, on devient admirateur, et je suis toujours fasciné par le travail de Johnny, quoi qu'il arrive. Et encore maintenant, quand je vois le spectacle qu'il produit en ce moment, c'est tout simplement extraordinaire. Il a toujours un charisme, une présence sur scène, une condition physique incroyable au bout de cinquante années de spectacles ! Il n'y a que lui qui puisse faire ça !

Comment travaille-t-on avec le chanteur le plus important de France ? Est-ce facile ?

Oui, c'est facile, parce qu'il sait ce qu'il veut. Il a une grande expérience. Il faut lui donner les moyens de ses ambitions et je crois que l'on a contribué à cela. Pour moi, pour nous, pour tous les créateurs, musiciens et concepteurs, c'est une réelle satisfaction de s'entendre dire que c'est l'un de ses meilleurs spectacles depuis longtemps. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que ce spectacle, c'est lui qui le donne et que c'est l'énergie qu'il y met, en plus des moyens qu'on lui donne, qui font son succès.

L'état de santé de Johnny, sa vie privée, ses moindres faits et gestes sont surmédiatisés. C'est dur à gérer toutes ces rumeurs, quand on est producteur ?

Il y a un an et demi, quand j'ai signé avec Johnny, les gens disaient : «Pourquoi ? Il ne pourra plus chanter, il est malade»… Sauf que là, il apporte chaque jour la preuve que ce n'est pas vrai. Donc, moi, quand on me parle de son état de santé, ça m'énerve un petit peu. Désormais, quand on parle de Johnny, les échos sont : «Il est en pleine forme», «le spectacle est bon». Maintenant, tout le monde sait qu'il est sur scène et que tout va bien. Idem, à un moment, il se disait qu'il avait du mal à remplir ses concerts. C'est faux. Nous avons fait 150 000 personnes à Paris, et partout on dépasse les dizaines de milliers de personnes, jamais moins de 12000 ! Donc, les on-dit…

Du coup, c'est une chance qu'il vienne à Carcassonne !

C'est un vrai cadeau pour les gens. On passe dans un endroit où, deux soirs de suite, il y a 3000 personnes. Moi, j'envie les gens de Carcassonne ! Ils vont passer un moment magique. Si je peux faire un parallèle avec Madonna à l'Olympia, c'était aussi un événement. Il y avait 2 700 personnes… Sauf que Madonna, c'était un prix de place à 280 €, et que nous, on a un prix de place à moins de 100 € en moyenne. Le spectacle de Johnny va durer presque 2h30, et celui de Madonna n'a duré que 45 minutes… Donc, tout le public de Carcassonne va avoir une chance folle.

Sera-ce le même show ici que partout ailleurs ?

Bien sûr. évidemment, le théâtre Jean-Deschamps ne permet pas d'avoir une mise en scène monstrueuse. En tout cas, le contenu sera le même et la durée également. Du coup, ce sera magique pour les gens de voir Johnny à quelques mètres d'eux !

Le contenu du show, Johnny en a décidé seul ou vous y avez contribué ?

Le choix des chansons, c'est Johnny qui l'a fait. Il a voulu que ce spectacle comporte des chansons que les gens connaissent ou redécouvrent. «L'idole des Jeunes» ou «Tes Tendres Années» sont des chansons qu'il n'a pas interprétées depuis longtemps, et qu'il a eu envie de faire revivre sur scène. Donc il y a des incontournables, tels que «Que je t'aime», «Diego», «Rock n'roll attitude», et puis de nouvelles et anciennes chansons.

Le nouvel album de Johnny a eu des débuts difficiles… Avez-vous perdu confiance, un instant, avant de démarrer la tournée de 50 dates ?

Johnny Hallyday, c'est Johnny Hallyday. C'est notre artiste national fétiche et c'est notre star. Je savais qu'à un moment ou à un autre, ça allait se débloquer. Et ça s'est débloqué ! Les ventes ont démarré. Depuis le premier spectacle à Montpellier, les ventes n'ont cessé de s'accélérer. Je n'ai jamais eu de doute là dessus, pas plus que pour la tournée.

SA DERNIÈRE FOIS: EN 1999
Souvenirs, souvenirs. La dernière venue de Johnny à Carcassonne remonte à 1999. A cette occasion, et avant un concert d'anthologie, il avait été fait citoyen d'honneur de la ville de Carcassonne.

Propos recueillis par Joël Ruiz

Johnny Hallyday met son public à genoux.

C'est un Johnny en grande forme, intact dans la voix, que le public de Jean-Deschamps a retrouvé hier soir pour un show de 2 heures ! Où l'on revécut nos enfances, adolescences, âges adultes. Un moment émouvant et rock !

69. C'est l'année érotique. Pas forcément l'âge du grand boum. Sauf chez Johnny. On nous l'avait dit, promis, juré, que LA star française était en forme. Et c'est vrai. Johnny Hallyday a donné hier soir un show superbe, démontrant qu'il est intact dans la voix, et toujours bien dans le corps. Au fil de 25 ans chansons, sur les cordes des années soixante, 70, 80, 90, 2000, 2010, oh là là, Johnny a enchaîné, sur un rythme endiablé, s'offrant un petit intermède au milieu du spectacle, d'une durée de deux heures. Une prouesse. Bluffante prestation.

On retiendra un début fracassant ou le diable sort de sa boîte et prouve qu'il a encore le feu sacré, faisant le V de la victoire, victoire sur la vie et ses détracteurs, puis le déferlement de tubes, de tout temps rappelant à chacun un moment de sa vie. Diable, ce démon là, il en a encore dans le slibard, même si la scène de copulation avec le pied de micro est poussive. Si le pied en question ne l'a pas pris, son pied, le public, lui, n'a eu de cesse d'exulter. Et quand, à quelques minutes de la fin, sur «fils de personne», puis «l'envie», les gratteux bondissent dans le public, dont l'ex-leader de FFF (que le temps passe), tandis que la justesse baisse un peu, l'allégresse monte encore d'un cran. Il était un peu plus de 23 h 30 quand les lumières de Jean-Deschamps se sont éteintes. Elles se rallument demain. Johnny va rallumer le feu. Et c'est du bonheur.

Carcassonne. L'idole Johnny Hallyday



Événement ce soir dans le festival avec la venue de Johnny Hallyday. Que dire de ce show. Que l'on soit fan ou non, ses chansons sont devenues incontournables au fil de sa carrière.

C'est un choix de 25 d'entre elles que le rockeur a offert au public du théâtre. Est-il besoin de préciser que ce dernier n'affichait plus aucune place disponible depuis bien longtemps. Johnny Hallyday sera à nouveau à Carcassonne demain soir, quelques places, très peu sont encore disponibles.

C'est d'ailleurs l'un des premiers soirs où la boutique a fait le plein. Les fans de la première heure se sont tatoué le nom ou le portrait de leur idole. D'autres, plus discrets ne sont pas moins fébriles avant le concert. Jeune ou moins jeune, Johnny Hallyday, ça se transmet de génération en génération.

L'idole a plus que séduit ce soir il a mis le feu ! et c'est avec ce titre bien connu et souvent repris par d'autres qu'il a fait son entrée sur scène accompagné par trois choristes et d'excellents musiciens .

Pas de feu d'artifice, mais un écran géant qui projette des vidéos en fond de scène. L'éclairage a été particulièrement travaillé, et collait parfaitement à ce grand show.

Il n'a pas besoin de demander au public de l'accompagner, certains le suivent même dans toute sa tournée.
Les bras se lèvent, se balancent. La puissance vocale est impressionnante, il ne faudrait pas que cela s'arrête, mais tout à une fin.
Il a donné et s'est donné ce soir.

Si l'on était venu avec des doutes, l'artiste en live, les fait disparaître. Oui Johnny est un monument, incontournable, imité, caricaturé à tout va, mais Johnny c'est Johnny.

Carton plein dans tous les sens du terme. Que ceux qui le croient mort se détrompent, Johnny sur scène ça envoie, et dans ce festival, c'est le seul pour l'instant qui a offert plus de deux heures de spectacle.

merci fredo pour tout ça...

Même show ou presque...Johnny, hier au théâtre jean-deschamps

Publié le 01/08/2012 03:48





Entre lundi et hier, pas la moindre différence, ou presque, entre les deux shows de «Jojo» Hallyday. Le «où presque», c'est le public. Complètement différent. Moins de fans, moins d'allégresse. Très Carcassonnais, le public, après les travées 100% amoureux de la veille. Johnny, lui, a déroulé au même rythme, d'enfer, toujours intact. Forcément, le show fut le même, millimétré, avec un Hallyday en grande forme, comme ses musiciens. Il faut dire que lundi tard dans la nuit, avec Laurent Gerra, et quelques amis, il a diné chez Franck Putelat. Deux étoiles pour une star, ça maitient en forme.

Et un petit coup de Bar à Vins, pour les musiciens, servis par de sublimes serveuses, arborant le t-shirt de l'idole et coiffées par le figaro de ce dernier, ça avait de la gueule !

Comment ne pas être en forme pour une deuxième session après une telle nuit et une internationale grasse matinée. Johnny, manifestement, s'est régalé. De son concert de lundi comme de celui d'hier. Et il l'a dit, affirmé. Johnny, à Carca, ce n'était pas arrivé depuis 1999 ! Et ce fut sincèrement bien de sa part. Avec deux publics différents, l'on sentit la passion toutefois et le dévouement d'un artiste qui pourrait bien revenir l'an prochain, pour la tournée annoncée de ses 70 ans !

La Dépêche du Midi


http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/01/1411007-meme-show-ou-presque.html

Carcassonne"J'ai besoin de la scène comme de boire ou manger"



Minuit. Le théâtre Jean-Deschamps s'est vidé de ses derniers spectateurs, il y a un quart d'heure. Johnny Hallyday reçoit la presse locale dans sa loge, une tour ronde située dans le prolongement de la scène.



L'humoriste Laurent Gerra, qui l'a imité la veille dans son spectacle et a assisté au concert, s'échappe par un escalier avec d'autres personnes, après avoir salué son ami. Installé sur un canapé, le chanteur répond aux questions, détendu, entre une cigarette et un Coca.




Un concert devant 3 000 spectateurs, qu'est-ce que ça change par rapport à un stade ou une grande salle ?

Le théâtre de la Cité est bien car il offre la configuration d'un stade, mais en réduit. On a les spectateurs en cercle autour de soi, tout en les voyant de près, ce qui n'est pas possible dans un stade. C'est une autre façon de travailler.



Sur ces représentations, on n'a pas pu avoir, par exemple, la boule géante qu'on utilise ailleurs. En revanche, ces éléments de décor seront présents lors des Zénith qu'on fera l'hiver prochain.

"Sur Twitter, les gens me demandent mes anciennes chansons comme l'Idole des jeunes"



Cette configuration change-t-elle le programme du concert ?

Oui, on choisit des titres davantage faits pour des ambiances intimistes, comme "Tennessee", etc. Moi, j'aime à la fois les grandes et petites salles. J'ai commencé à chanter à l'Olympia. A Paris, j'ai fait aussi La Cigale, qui est encore plus petite.





Pour cette tournée, vous remontez très loin dans votre répertoire. C'est pour vous faire plaisir, ou pour le public ?

J'avais envie de chanter des chansons que je n'avais pas interprétées depuis longtemps. Et en même temps, je regarde beaucoup ce que disent les gens sur Twitter, et beaucoup me demandent d'anciennes chansons comme "L'Idole des jeunes". A la rentrée, j'ajouterai des titres du nouvel album que je vais enregistrer pendant le mois d'août.





Que pensez-vous du succès d'un groupe comme LMFAO, qui se produisait à Carcassonne il y a quelques jours ?

Je pense qu'il n'y a pas de mauvaise musique. Tout dépend comment elle est jouée. Personnellement, je ne suis pas très techno. Mais j'ai vu par exemple, en Californie, un concert de David Guetta. J'ai apprécié l'ambiance, les lumières, l'enthousiasme du public.



"Il y a beaucoup moins de talents aujourd'hui que dans les années 70"



Justement, dans la nouvelle génération, en qui pourriez-vous voir un héritier ?

Oh, je crois que les artistes sont ce qu'ils sont. Personne ne remplace personne. Mais j'ai découvert récemment le groupe The Black Keys (un duo blues-rock américain, NDLR). Leur musique m'a intéressé.




Vous êtes curieux des nouveautés ?

Je crois que la musique évolue et qu'il ne faut pas rester sur ce qu'on connaît. Donc oui, j'écoute beaucoup de musique, de chanteurs. Je trouve cependant qu'il y a beaucoup moins de talents aujourd'hui que dans les années 70, moins d'artistes qui sortent du lot, comme Thomas Dutronc.





Quelle équipe avez-vous choisi pour votre prochain album ?

J'ai travaillé avec Daran, avec Miossec, et avec quelques Anglais.



En France, il y a peu de compositeurs qui peuvent faire des titres up tempo. J'ai aussi écrit une chanson, ce que je n'avais pas fait depuis 20 ans. Avec John Mamann, à Los Angeles, nous l'avons faite en deux heures ! En tout cas, avec cette tournée, je m'amuse bien. C'est important, car le public voit tout de suite quand un artiste s'ennuie sur scène ! (rires).



La scène, le public, vous en avez besoin, c'est une addiction ?



Vous savez, je fais ce métier depuis tellement longtemps ! La première fois que j'ai chanté sur scène, j'avais 8 ans. J'ai été élevé dans une famille de danseurs. A l'époque, je chantais deux chansons pendant qu'ils se changeaient. Alors aujourd'hui, j'ai besoin de monter sur scène comme de boire ou manger.

"Quand j'ai commencé, je ne pensais pas être un jour une vedette, gagner de l'argent avec ça"



Et le succès ne vous quitte pas !

Le succès... Oui, c'est formidable. Mais quand j'ai commencé, je ne pensais pas être un jour une vedette, gagner de l'argent avec ça. Quand j'ai fait mon premier 45 tours, chez Vogue, et qu'il a marché, c'était un miracle pour moi. Je me suis dit que peut-être, ça ne durerait pas. Il y a une part de chance dans ce métier. C'est le public qui fait ce que vous êtes.





Et la rock'n'roll attitude, elle est toujours là ?

Je ne sais pas ce que c'est la rock'n'roll attitude ! Peut-être les tatouages, etc. Je ne pense pas vivre de façon différente que d'autres personnes. J'ai une femme, des enfants... C'est peut-être ça, finalement, la rock'n'roll attitude ! (rires).

et bien c'est magnifique tout ça !

excellent fredo, de super bonne qualité en plus, merci