Johnny, une vie au Zénith.
La tournée 2012 de Johnny Hallyday passait hier soir par un Zénith de Toulouse en surchauffe. Les 8000 fans toulousains ont fait un véritable triomphe à la star, sous les yeux énamourés de sa femme.
On peut mesurer l'importance d'un concert à la ferveur et l'électricité qui le précèdent. Dans le genre, l'atmosphère particulière qui flottait hier soir au Zénith de Toulouse promettait un grand moment. Johnny n'était pas encore sur scène que la salle tremblait déjà sur ses bases : Lætitia et Fabien Barthez venaient de regagner leur siège. Il était 21 h 06 précises; et, à 07, un immense décor d'après l'Apocalypse lançait d'inquiétantes images vidéo et le groupe attaquait les premiers accords d'un Allumer le feu survitaminé.
Johnny est là, fringuant et en pleine forme, épaulé par quatorze musiciens impeccables. Il déroule, le Johnny, un répertoire en or massif de chansons d'hier (Tennessee, Marie, Que je t'aime) et d'avant-hier (Excuse-moi partenaire, Fils de personne), délaissant les morceaux du dernier album, pourtant bien accueilli.
Une carrière à célébrer
Clairement, on est venu célébrer une carrière de 50 années - il se souvient «d'un concert, ici à Toulouse, il y a vingt ans» et le show devient un juke-box vivant qui fait fondre de bonheur les 8 000 fans. Mais au fond, la liste des chansons jouées est secondaire. Comme le sont les immarcescibles «WOW !» que Johnny s'entête à crier entre les chansons ou ce moment étrange où il mime l'acte sexuel sur son pied de micro.
L'essentiel est ailleurs : il est dans ce feu inextinguible qui relie le chanteur de 69 ans et son public ; dans ce regard fiévreux d'acteur shakespearien quand il rugit «Quoi ma gueule»; dans cet instant suspendu où le groupe troque l'électricité pour l'acoustique et que la star retrouve ses premiers succès (L'idole des jeunes) ou revisite avec une émotion palpable ce I'm gonna sit right down and cry (over you) d'Elvis Presley qui l'a «poussé à faire ce métier».
Ils étaient un peu plus de 8000, hier soir, à remercier Johnny. Et Elvis.
Yves Gabay
Sujet: Concert Toulouse 
Mer 12 Déc - 5:32
c'était juste une question anodine.